La tournée américaine de Charlotte Gainsbourg s’est achevée au Webster Hall de New York le 25 avril. On y était, on a aimé. A quand son prochain album ?
Sincèrement, sans être mièvre, quand Charlotte Gainsbourg entre sur scène, quelque chose se passe. Exposée, sous les projecteurs, elle reste la fille évanescente, fragile et discrète que le cinéma nous a fait découvrir. Mais avec un supplément de charme : celui de la détermination. Une allure, sorte d’entêtement physique à ne pas vouloir céder à l’intimidation de la foule, la rend menaçante.
Sincèrement, sans être mièvre, quand Charlotte Gainsbourg entre sur scène, quelque chose se passe. Exposée, sous les projecteurs, elle reste la fille évanescente, fragile et discrète que le cinéma nous a fait découvrir. Mais avec un supplément de charme : celui de la détermination. Une allure, sorte d’entêtement physique à ne pas vouloir céder à l’intimidation de la foule, la rend menaçante.
Elle attrape le micro et attaque avec l’opus Beck. Le public, majoritairement français, crie son nom. Inconsidérément. Parce que franchement, disons-le, sur les 2-3 premiers morceaux, elle n’est pas très sonore Charlotte. Les plus médisants diront qu’elle chante faux, parfois. Mais méfions-nous des désaccords et dissonances voulus par l’expérimental Beck, qui font d’ailleurs l’originalité de l’album… Heaven can wait la réveille, nous aussi.
Etrangement, l’émotion de sa voix transparait mieux dans l’interprétation de son précédent Album, façonné par Air. Le live offre des arrangements nouveaux à ces chansons plus mélodieuses. Les musiciens sidèrent de perfection, les arrangements sont hyper sophistiqués, les instruments se succèdent, insolites (carillons, maracas…), entêtants. Décidemment, Charlotte Gainsbourg est bien entourée.
L’émotion s’intensifie quand la belle rend hommage à son père, en revisitant Hotel Particulier de l’album Melody Nelson. Le gène est intact. Sauf que l’excès du Poinçonneur des Lilas, elle l’a transformé en retenue digne. Vêtue d’un pantalon en cuir, elle rougit souvent. Son aura transperce véritablement dans la deuxième partie du concert. Remerciements bien sentis, poses plus alanguies, clin d’œil à Bob Dylan... Les hommes du public, littéralement envoutés, plissent les yeux.
Le spectacle finit sur un "Couleur café" américanisé par l’accent de la divine Nicole qui accompagne Charlotte à la voix. Chanson dédicacée aux enfants et à la mère de l’artiste, dont on aperçoit le haut du crane à droite de la scène. Jane Birkin, sa fille prodige et ses petits enfants rentreront tous à Paris le lendemain, en famille.
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